PSYCHOGENEALOGIE

Publication du 5 novembre 2019
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Intervention de Noelle LAMY
Spécialiste en psychogénéalogie et psychanalyse transgénérationnelle.
Noelle LAMY a une formation mutidisciplinaire….
Consulte à LYON, 18 rue de Genève – 6ème – Ou BEAUNE
06.79.50.21.07 – lamynoelle@yahoo.fr

Noelle a une formation mutidisciplinaire. L’essentiel : Masseur-Kinésithérapeute – Méthode Mézières (Chaines musculaires) – Ostéopathie crânienne – Sophrologie – Anthroposophie Steiner – U.V d’Hébreu – JALMALV – Psychogénéalogie – Médecine du sens, langage du corps (Olivier SOULIE) – Psychanalyse transgénérationnelle – Interprétation des rêves.

Introduction

L’histoire de vie permet de créer une relation chargée de sens : Lorsque nous pratiquons la validation selon Naomi FEIL, nous cherchons à connaitre, dans le recueil d’informations :  les relations passées de la personne âgée :  famille, amis, figures d’autorité, les personnes signifiantes décédées :  enfants, partenaires, fratries. Mais aussi, son métier, ses passe-temps, ses ambitions insatisfaites …

Car…

LE PRESENT NE PEUT SE CONCEVOIR SANS LIEN AVEC LE PASSE

La colère, la peur, la rage, l’errance d’aujourd’hui ont leurs racines dans le passé… et dans la répétition de ces émotions qui ont créé colère, rage, peur, errance, désorientation… Mon travail consiste à comprendre ces liens, à les mettre en lumière, leur donner sens et s’appuyer sur eux pour faire encore un pas. Comprendre ces liens permet d’alléger la chape de plomb qui pèse sur nos épaules sous prétexte d’héritage familial.

Dans cette compréhension nous pouvons nous demander : Quelles sont nos réelles libertés dans nos décisions et leurs conséquences sur notre parcours de vie? Quels pans de nos histoires de vie transmettons nous à nos descendants et de quelle manière? Connaissons-nous l’inachevé de ce chemin de vie avant de le léguer à nos enfants et petits-enfants?

Comment la psycho-généalogie peut-elle répondre à ces questions ?

UN PEU D’HISTOIRE

Avant Anne Ancelin Schutzenberger, et son ouvrage « Aie mes Aïeux », qui a le mérite d’avoir fait connaitre la technique au plus grand nombre, et encore avant la psychanalyse… :

  • L’Ancien Testament:

«  Les parents ont mangé des fruits verts et les dents des enfants en ont été agacées » –  Jérémie.31.29
«  Je suis un dieu jaloux qui poursuit le crime des pères jusqu’à la 3ème et 4éme génération » – Exode 20 :5-6

  • Le Nouveau Testament :

« Il n’y a pas de bon arbre qui produise des fruits malades, et pas d’avantage d’arbre malade qui produise un bon fruit… chaque arbre se reconnaît au fruit qui lui est propre… » – Evangile de Luc 6 :43-44

  • Des civilisations anciennes, nous retiendrons que le Monde Romain nommait ses ancêtres « antecessor » signifiant « éclaireurs » et vouait un culte privé aux défunts qui ainsi prenaient part à toutes les étapes de la vie de la famille. Les éclaireurs sont porteurs de lumière pour les suiveurs.
  • Dans notre monde moderne, je vous présente la famille « Chercheurs d’histoires de vies »…

Image la famille

  • Sigmund Freud (1856-1939) dans Totems et Tabous : « Nous admettons qu’un processus affectif tel qu’il n’a pu naître que chez une génération de fils ayant été maltraités par leurs pères, a pu subsister chez de nouvelles générations. »
  • Carl Gustav Jung (1875/1961) créateur de la notion « d’inconscient collectif » , il est à l’origine de la véritable ouverture du champ de la théorie transgénérationnelle. « Je l’appelle collectif, parce que, au contraire de l’inconscient personnel, il n’est pas le fait de contenus individuels plus ou moins uniques, et ne se reproduisant pas , mais de contenus universels et qui apparaissent régulièrement. » L’existence d’un inconscient familial expliquerait alors que nous soyons « en étrange communauté de destin » (Jung) avec nos ancêtres.
  • Ivan Boszormenyi-Nagy intègre l’idée d’ « une force régulatrice des systèmes » veillant à la «juste répartition des mérites, des bénéfices et des obligations. » – Livre des comptes familiaux.
  • Maria Törok (1925/1998), Nicolas Abraham (1919/1977) apporteront une œuvre considérée comme révolutionnaire et inaugurent des concepts aussi décisifs que celui de « fantôme transgénérationnel »
  • Anne Ancelin Schützenberger née le 29 mars 1919 à Moscou, décédée le 23 mars 2018 est une psychologue française, également psychothérapeute et professeur émérite à l’université de Nice Sophia Antipolis, où elle a dirigé pendant une vingtaine d’années le laboratoire de psychologie sociale et clinique. « Aïe, mes aïeux ! » publié en 1993 et en 2007 « Psychogénéalogie : Guérir les blessures familiales et se retrouver soi ».
  • Alessandro Jodorovski, artiste protéïforme et volontiers iconoclaste qui fit beaucoup pour la diffusion de cette approche, s’aidant notamment du tarot de Marseille depuis plus de 30 ans… il formera entre-autre, Chantal Rialland dont l’ouvrage « Cette famille qui vit en nous » est une des bases de notre travail.

« Si d’un côté notre arbre est un piège qui limite nos pensées, nos émotions, nos désirs et notre vie matérielle, … d’un autre côté il constitue le trésor qui renferme l’essentiel de nos valeurs ».

  • Didier Dumas :1943-2010 – reprend la notion de fantôme (reprise d’Abraham et de Törok) qu’il développe dans ses textes et dans son école : le Jardin d’idées,
  • Bruno Clavier, Psychanalyste et écrivain français, (Les fantômes familiaux, les fantômes de l’analyste), travaille sur l’analyste transgénérationnelle.

PSYCHO-GENEALOGIE – NOTION DE TRANSMISSION

Travailler en psycho-généalogie

Généalogie :  A partir de l’état-civil,  recueillir le plus d’informations possibles à propos d’une famille donnée, et les organiser de façon cohérente et chronologique.   On va construire l’arbre, avec les données de la généalogie, à laquelle on ajoute, l’histoire, les métiers, les formations,  les hobbys, les maladies, le caractère de chaque personne dans cet arbre,  un géno-socio-gramme en quelque sorte.

Psycho :  Lire la psyché de sa famille sur 4 ou 5 générations : interprétations déductives et parfois intuitives des données généalogiques et des caractéristiques de chacun des membres de la famille, et de tout ce que l’arbre nous a transmis, ce qui est du ressort exclusif du cerveau droit. En effet, le cerveau droit est directement mis à contribution dans l’outil intuitif et visuel qu’est le génosociogramme : il permet aux consultants de mettre en évidence et d’exploiter le sens « psycho-généalogique » dans sa géniale logique,   à partir des informations recueillies et transmises de l’histoire de la famille. 


La Transmission : une vie en héritage, qui va nous constituer et dont nous ferons héritage aux nôtres…

  • Transmission des biens matériels, objets, patrimoines mobilier ou immobilier
  • Transmission des biens immatériels, des compétences, des traditions, des savoirs faire, des habitudes, des émotions…
  • Transmission du matériel génétique: par chromosomes paternels et maternels conjugués, cette transmission me fera les yeux de ma grand-mère et la couleur de cheveux de mon arrière-grand-père par ex.
  • Mais aussi, si je me réfère à la définition complète du mot transmettre = faire passer une chose, une information, et aussi le résultat de cette action, les notions de :  dissémination, dévolution, hérédité, passation, cession, diffusion, propagation, expansion, compression, centralisation, contagion, télépathie, communication, transmissibilité.

Ce qui me pose la question  :  quelle mission transgénérationnelle va m’échoir? Autrement dit  :  Qui je suis pour cet arbre?

Pour décoder la réponse, je dois entrer dans l’histoire de ma famille, avec les outils de lecture spécifiques de la technique psychogénéalogiste. Seront alors mises en évidence des répétitions de dates (naissance, mariage, décès), de prénoms, de rang fratriel,  de hobbys,  de métiers,  de maladies, et d’âge auquel on tombe malade,  d’âge auquel on se marie, auquel on a ses enfants…  et dans le domaine des enfants, nous retrouverons tout un « système », avec par exemple des premiers nés qui ne peuvent vivre pour une raison ou une autre  :  FC, IVG, Mort-né, MSN….

Se pose alors la question de ma liberté : Qui suis-je vraiment dans l’arbre?

Chacun de nous est un être unique et singulier, porteur de toutes les mémoires et de tous les inachevés de son arbre généalogique et souvent souffrant de toutes celles-ci, ce qui présente avantages et inconvénients.

PLUSIEURS NIVEAUX D’INCONSCIENTS

En sus de notre inconscient personnel, qui va se nourrir de toutes les émotions et de toutes les images de notre vie… depuis la conception jusqu’à maintenant, nous sommes intégrés dans une chaine bcp plus large de mémoires :  l’inconscient familial, l’inconscient  sociétal,  l’inconscient collectif,  l’inconscient universel,  et nous évoluons avec tous ces niveaux….  avec les souffrances et les traumatismes, le plus souvent non élaborés de nos ancêtres, l’inachevé de leurs vies, parfois longues dans leurs chagrins non exprimés, mais aussi courtes dans les tranches de vie qui leur auront été amputées par une mort précoce..

  • 1er niveau d’inconscient : le nôtre: A partir de ce qui s’est passé in utero. Il se nourrit de toutes les émotions et de toutes les images de notre vie… depuis la conception jusqu’à maintenant…
  • 2ème niveau : Inconscient familial : dans une famille qui a une histoire. Problème des enfants adoptés à qui on demande de prendre l’histoire de la famille alors qu’ils n’en connaissent rien (n’ont rien entendu de la vie in utero). Pas de lien… peut être le lieu de la première blessure. Comment se fait l’accueil ? Une dame a un souvenir : « Quand je suis née on m’a posée avec brutalité sur un plan froid et blanc ». Sa mère faisait une crise d’éclampsie…le bébé a été mis de côté… mais la fille a été courageuse de n’avoir rien dit, et laisser soigner sa mère.
  • 3ème inconscient : sociétal: ce qui se passe à Paris, et dans un tout petit village n’a pas du tout la même portée. La grossesse d’une fille de 15 ans sera vécue différemment. Cela peut créer de la honte. Va donner la structure à la famille. Va permettre à des parents de dire : « Tu comprends avec la situation de ton père, tu ne peux pas aller dans la rue avec ton gros ventre… »
  • 5ème inconscient : l’inconscient collectif qui nous réunit les uns, les autres. A l’est et à l’ouest, mêmes références, mais pas la même symbolique.
  • 6ème inconscient : l’inconscient universel, décodé par Jung. Tous les hommes savent qu’après le soleil vient la lune, que l’on meurt, qu’il faut 9 mois pour aboutir.

Image Inconscients

Génétique et épigénétique

Les chercheurs en génétique ont acquis la conviction que l’épigénétique nous informe tout autant des émotions et des stress de nos ascendants que la génétique nous donne la couleur des yeux de notre grand-mère et la qualité de cheveux de notre tante Adèle.
L’épigénétique nous a montré qu’un stress peut transformer le gène au cours d’une vie, donc on peut légitimement penser que la chose peut se faire dans l’autre sens.
L’épigénétique nous donnera envie de gérer une supérette si dans notre famille nos ancêtres ont souffert de la faim

LE TEMPS EN TRANSGENERATIONNEL 

  • Temps linéaire de notre histoire humaine, notre temps histoire qui se déroule immuablement de notre naissance à notre mort et dans lequel nous nous inscrivons en conscience entre 2,5 ans et 3 ans. Avant 3 ans, l’enfant est hors temps. Quand l’enfant vient au monde, il se trouve intégré dans le monde physique, la matière : l’âme 1/3, les deux tiers, c’est quoi ? Il entre dans son temps historique, et dans le temps familial.
  • Temps de notre inconscient, temps transgénérationnel, qui, soit ressemble à un diaphragme photographique et reste ouvert tant que l’action n’est pas achevée, soit crée un rythme cyclique de 3, 5, 10 ans ou plus selon l’âge que nous portons lors du 1er traumatisme… Ex : perte du père dans l’enfance, puis réminiscence à l’adolescence, puis à 35 ans…

Image Le temps intergénérationnel

Le temps cyclique c’est le temps qui permet de comprendre pourquoi tous les 5 ans je déménage, pourquoi je divorce tous les ‘ ans… je suis sous une histoire familiale : quand j’avais 5 ans, mes parents ont déménagé…, j’engramme qu’ on est bien 5 ans dans un lieu, puis on s’y sent en insécurité.                     

LES TROIS MAITRES-MOTS DE LA PSYCHOGENEALOGIE :

Nous sommes tous pris dans une dynamique que nous avons hérité de nos histoires familiales, et qui est de grandir dans le mode : Projection. Identification. Répétition.

  • Projection : Qui êtes-vous pour vos parents ? Selon le numéro d’ordre d’arrivée, vous n’aurez pas la même énergie… Que vont-ils projeter sur cette enfant qui arrive ?  Car forcément, pour nos parents, avant d’être un enfant, nous avons été pendant au moins 9 mois, et parfois plus, un projet … ce qui a donné lieu au Travail du Projet-Sens, c’est à dire quel était le couple de nos parents avant notre conception, et pendant notre vie intra-utérine…
  • Identification : Nous avons naturellement, en nous intégrant dans notre famille, ressemblé à…. fait pensé à….. et entendu nos parents verbaliser leurs émotions face à notre comportement d’enfant (bon ou mauvais élève, sportif, gai ou triste…) nous nous hommes identifié naturellement à ces projections.

En effet, l’enfant est d’une fragilité psychique inouïe…Il a besoin de parents qui ne vont pas trop mal, donc, il va faire en sorte qu’ils aillent bien,  il commence par s’identifier (tu veux que je ressemble à la tante Ursule, et bien je lui ressemblerai…). Jusqu’à 6/7 ans, Papa Maman sont des dieux, au pluriel car papa ne fait pas comme maman, les grands parents, les amis des parents…. A 7/8 ans, ils deviennent des demi-dieux. A 14 ans, ce sont des « pauv’cons ». Adultes, tout en douceur, ils nous appellent papa-maman…

  • Répétition. Toutes ces mémoires peuvent être pour nous freins, amarrage, souffrances, tant qu’elles sont à l’oeuvre dans notre inconscient et elles peuvent nous plomber toute notre vie, nous répéterons sans cesse et nous tenterons sans cesse de soulager l’arbre sans en être conscient, à l’instar des enfants qui portent des symptômes parfois graves, des maladies réellement métaboliques pour soulager le psychisme de leurs parents : enfants veilleurs, qui ne peuvent dormir, enfants souffrant d’eczéma (mémoire du stress de leur mère pendant la grossesse). Emotions parasites de nos ancêtres qui se transmettent de génération en génération faisant Fantômes – Ex :  si je suis tombée amoureuse à l’âge de 16 ans d’un jeune homme que je n’ai pas pu épouser, et que la rupture a été dramatique, ce chagrin de la perte et de la rupture peut rester actif en moi assez longtemps pour que ma petite fille fasse la même expérience et soit, elle aussi victime d’un « Prince charmant »…. ou plus grave .

Comme nous sommes dans l’inconscient, il faudra des situations répétitives pour enfin voir les traces de ce chagrin qui reste dans l’inachevé. Nous devenons Sherlock Holmes de notre propre vie, et sachez le bien, on peut rester des années sans voir ! Pourquoi 4 générations de femmes portant des prénoms de fleurs : Rose, Marguerite, Iris, Fleur….

Retrouver son libre arbitre – Transmettre aux générations suivantes

Nul ne guérit de son enfance……
Mais par ce travail sur le trans générationnel, nous pouvons par la prise de conscience entrer dans une transmission plus légère et donner en héritage à nos descendants soit une vie Plomb, soit une Vie Or.
Nous ne pouvons pas changer les faits, nous pouvons en modifier les ressentis.

Famille Plomb  :  lourdeur, difficultés de place, de couple, de profession, maladies, accidents, fidélité inconsciente à un projet de vie qui ne nous appartient pas et que nous nous efforçons de réaliser pour correspondre au programme familial.
Vous imaginez l’angoisse qu’une telle vie génère quand vient l’heure du bilan.

Famille Or : car dans cette recherche nous allons passer tout le monde au crible, ceux avec qui nous sommes en lien et les autres, ceux qui constituent l’environnement, la trame de fond, la matrice et le réceptacle de cette évolution de vie que nous sommes venus faire en cette incarnation.

Rapidement, très souvent, la tendresse pointe doucement dans ce travail pour tous les nôtres, ils deviennent présents, tendres et doux et nous intégrons leurs vécus, nous touchons les émotions, les joies et les peines de nos ancêtres, entrons réellement, à la lecture d’un acte de naissance par exemple dans leurs ressentis, et ce d’autant plus fortement que cet ancêtre sera en lien avec nous… ou nous avec lui
Dans ce ressenti, le temps s’abolit, car l’horloge généalogique ne tourne pas, le temps en psycho-généalogie n’existe pas, à l’instar d’un diaphragme d’appareil photo qui reste ouvert sur un vécu traumatique jusqu’à réparation, achevé guérison ou compréhension.
Pour notre inconscient, comme si = c’est… nous allons refaire jusqu’à réparation, ou achèvement.

QUELQUES ILLUSTRATIONS DU TRANSGENERATIONNELQuand je prends conscience de la répétition, je me dis : STOP, réfléchissons : qui je suis ? qu’est-ce qui se passe ? Quel que soit l’âge auquel cela se passe.

Quel enfant étiez-vous pour vos parents ?

  • Enfant désiré, enfant pour se libérer d’un joug parental – enfant clef de liberté donc,
  • Enfant de remplacement après une fausse couche, une IVG, le décès d’un autre enfant, le décès de nos parents, mais parfois aussi celui de nos grands-parents (alors, nous serons un cadeau de consolation pour une grand-mère qui ne s’est pas encore remise de la perte de son propre enfant), ou d’un frère…
  • Un enfant médicament, pour un couple qui bat de l’aile,  pour un frère ou d’une soeur à qui il faut greffer des cellules saines et réparatrices ,
  • Un enfant non désiré, arrivé trop tôt, provoquant un mariage… issu d’un viol, alors pourquoi l’avoir gardé, quelle dose d’amour a-t-il fallu à cette mère pour garder ainsi cette « trace ».
  • Si votre date de naissance est proche (par la naissance ou la conception) de celle de votre père ou de votre mère, qu’avez-vous à réparer de sa propre histoire, quel était ce désir de se prolonger en vous ? Et si vous avez le même rang dans la fratrie de votre père ou votre mère, vous êtes deux fois investi de ce travail à faire…
  • Si vous portez le même prénom, si vous avez décidé de faire le même métier, ou celui qu’il aurait voulu faire…. Voyez comme votre incarnation a d’abord à réaliser la sienne, celle de votre père, ou votre mère, ou n’importe quel ascendant…

Le métier que nous allons exercer, nous dira ce que nous avons à faire  :

  • Une assistante sociale a besoin d’aider les autres, de réparer
  • Un médecin « répare » quelqu’un qui est mort sans soin : plus personne ne mourra chez moi… ou soigne un ancêtre malade.
  • Un psychologue donne du sens à la psyché : qui n’a-t-on pas écouté dans son délire…
  • Un écrivain tente de trouver une vérité.
  • Un chercheur, un détective s’occupe de percer à jour un secret.
  • Un avocat veut faire justice
  • Une sage-femme veut sauver une femme morte en couche, une infirmière prendre soin d’un infirme d’avant, un infirme d’hier….
  • Un juriste veut rétablir le bon droit.
  • Un boulanger travaille le pain, le blé, la loi du père, mais le pâtissier, à ce savoir ajoute le sucré de la mère..
  • Et si l’aviateur, le pilote de ligne, l’hôtesse de l’air, le guide de haute montagne… recherchent le père, le spéléologue, lui tente de revivre le lien fusionnel à la mère.
  • Le psychiatre connait bien la folie, car sans doute il en a la mémoire dans sa généalogie
  • Le scénariste se raconte des histoires, (quel roman familial a-t-il fallu inventer pour que la vie soit tolérable) et ces histoires-là sont incarnées par des acteurs..!
  • La secrétaire sait bien qu’il faut taire le secret.
  • Le coiffeur refait une jolie tête à celui ou celle qui l’a perdue, mémoire aussi de la guillotine de notre révolution.
  • Le généticien cherche qui est le père
  • Le dentiste travaille sur les racines des dents, nos dons pour cette vie, et fouille, et perce, et soigne.
  • L’huissier de justice est en mémoire de faillites, ou de spoliation etc….

Souvent nos premiers métiers sont là pour réparer, nous-mêmes ou quelque chose dans l’arbre d’irréparé, d’inachevé.

Le divorce programmé
L’histoire d’une jeune femme de 25 ans qui a enfin rencontré l’homme avec qui elle veut passer le reste de sa vie… Mais dans la famille,  l’ainée des filles de chaque génération divorce..  Alors, elle va épouser un homme qu’elle aime bien, ou avec qui elle s’entend bien, pour en divorcer 1 an plus tard afin d’épouser celui avec qui elle est sûre de finir ses jours..  «Il me faut un divorce pour une union réussie…en conscience » me dira-t-elle.

La première fille…
Dans une autre famille toutes les mères ont des relations difficiles avec leur première  fille.   On trouvera dans l’arbre une jeune femme morte en couche en mettant au monde sa première fille…le chagrin perdure,  silencieux jusqu’à la génération où une jeune femme devient sage-femme et ainsi dans son métier répare et sauve la vie des jeunes accouchées.

Le temps s’arrête sur 20 et 23 ans…
Marie-Amélie (Technicien de contrôle du matériel dans une usine nucléaire) a épousé Cédric, (Pompier),
Marie-Amélie est conçue peu de temps après une opération à coeur ouvert que sa mère subit à l’âge de 23 ans.
Marie-Amélie et Eric ont une fille qui naît quand Amélie a 23 ans, et…. qui décède dramatiquement d’une malformation cardiaque à l’âge de 20 ans.

La clé dans cette histoire c’est Frédéric, l’arrière grand-père qui  arrive en France en 1932.  Il a 23 ans et il laisse au pays des parents, 4 frères et 2 sœurs, et une fiancée de 20 ans, qui a eu le coeur brisé de son départ… Le temps s’arrête sur 20 et 23… et leurs multiples, le chagrin est comme une bombe à retardement. C’est la fameuse « patate chaude » que les générations se refilent et qui fait fantôme dans nos histoires de famille.

Transmission de l’interdit et de la folie .

Le bipolaire s’est pris une telle claque dans sa petite enfance, qu’il est assis à côté de son corps. Peut-être un abus ? Nécessite de se mettre au-dessus de son corps… Ex : Une dame très maigre de 77 ans que je soigne en massant me dit : « ça fait 70 ans que je sais [qui est son violeur], que je n’ai rien dis, que j’en pleure…il habite le même village ».
Illustration : Depuis très peu de temps,  Gilbert l’époux bipolaire de ma consultante a pris l’habitude de s’adresser à l’ainée de leur fille plutôt qu’à elle. Elle a beau lui en faire la remarque, plusieurs fois, rien n’y fait, leur fille ainée est devenue un interlocuteur privilégié. Ma consultante, au-delà de se sentir délaissée par son mari se pose la question… Travail sur l’arbre. Elle savait juste une chose  :  le père de son mari est issu d’un inceste .. Après un laborieux travail de recherche  :  elle prend conscience que l’âge de son mari est celui de son grand-père, arrière-grand-père au moment où il devient veuf et où il remplace sa femme décédée par sa fille, et lui fait un enfant… et que leur fille ainée a juste l’âge qu’avait Caroline au moment de cette relation incestueuse.

Le dyslexique : superposition de 2 systèmes symboliques en route tout le temps : je suis anglais dans cette vie-là, français dans la vie d’aujourd’hui, je parle un franglais incompréhensible. Quand une langue est défavorisée au profit de l’autre, l’enfant reprend le langage symbolique oublié…. Aller chercher pourquoi on a négligé un langage…Un patient était dyslexique en Angleterre, et pas en France .
Ma croyance : Le dyslexique vit dans une vie antérieure, la mort a été tellement violente, inattendue, qu’ il n’y a pas eu de conscience de la mort, et que l’enfant réincarne la vie d’avant en plus de la sienne.

Le fantôme
Un monsieur qui a une entreprise de jardins et espaces verts a un problème de prostate et commence à se poser la question de la transmission. Votre fils va-t-il reprendre l’entreprise ? « Je sais que non, mon fils est apprenti dans une entreprise de travaux publics. Ce qu’il aime c’est être sur le tractopelle et creuser des tranchées ». En 14/18, que s’est-il passé ? Un grand père qu’on n’a jamais retrouvé, disparu dans une tranchée.

La maladie transmise
Les enfants qui sont malades avant 2 ans sont malades …de leurs parents. La dysplasie de la hanche est la maladie des femmes de bretons : Elles ont peur tout le temps quand leurs maris sont partis en mer. La hanche c’est ce qui soutient, le « fait mur »… Sylvie, bretonne d’origine a eu cette maladie à 1 an et demi…

Le syndrome anniversaire.
Une dame décède le 12 octobre. Son mari continue sa vie. Le 11 octobre 1988, il tombe, il a un accident de vélo, et se casse le fémur. Il anticipe le 12…
Trois frères savent que leur mère a eu des amants. Tous ont des arythmies cardiaques : ils se posent tous la question de savoir qui était dans le cœur de maman au moment de leur conception ? Ce sont des ressentis, et sur les ressentis on peut construire des légendes.

La maladie d’Alzheimer est une invitation à ne pas oublier quelque chose d’important.
Une personne désorientée qui accuse l’autre de l’avoir trompé(e) – courant dans nombreux pays et cultures – Il (elle) accuse quand il est encore en conscience (phase 1). Attention aux interprétations….

Une dame qui n’a pas eu d’enfant est désorientée : dans qu’elle situation a-t-elle été accueillie en tant que femme ? A-t-elle été la fille de sa mère ?
Les personnes âgées que les enfants ne viennent plus visiter : qu’est-ce qui a été trop demandé pour que les enfants ne viennent plus : où est-ce que ça a « bugué ».
Une personne Alzheimer est quelqu’un de complétement ailleurs. Pourquoi cette personne a-t-elle besoin de passer par là ?

Est-ce que le fait d’être conscient suffit ? Non, mais cela peut faire tomber l’angoisse…C’est fait, mais comment transformer la culpabilité et la honte ?

COMMENT ARRETER LA TRANSMISSION INTERGENERATIONNELLE ?

  • Raconter le maximum de choses aux petits enfants.
  • Ne jamais dire à un enfant : ce que tu ressens est faux. Livre de SEARLES : L’effort de rendre l’autre fou
  • Nos petits enfants sont plus intelligents que nous. Rôle des GP : le leur dire.

Ex : Une fille se fait violée par son oncle à 5 ans. La mère n’a pas résolu son oedipe. Elle est amoureuse de son frère, épouse un homme qu’elle n’aime pas et laisse son frère entrer chez sa fille…. Dire à un enfant que personne ne peut le toucher.
Ex : Mère violée à 14 ans. Cette fille se fait violée à son tour à 14 ans. La fille ne veut pas reconnaître cet enfant, c’est sa mère qui va l’élever. La mère est remise dans sa faute première par sa fille.

  • En cas d’adoption, même manière. La famille doit travailler l’adoption et l’abandon (l’image de l’enfant parfait). La famille maternelle est le miroir du côté paternel. Donc le couple adoptant sera la lumière du couple d’origine, dans l’ombre.
    Citation d’Anne ANCELLIN : « Ne vous inquiétez pas, on sait tout ce dont on a besoin ». Ce sont des mémoires antiques qui réapparaissent si on veut bien les écouter.
  • Dans la fratrie ? Le projet de chacun n’est jamais le même. L’énergie est différente.
    Je ne peux pas travailler pour mes frères et sœurs, car je ne suis pas eux… idem pour les jumeaux, chacun a son ressenti, son positionnement, son histoire…
  • Faire le travail de transgénérationnel, c’est aussi donner le droit à ses enfants de devenir des parents.
    La vie c’est mourir à soi. L’enfant qui n’enfante pas lui-même a-t-il eu le droit de devenir ?… Tant qu’il n’y a pas d’enfant, la fille est fille de ses parents. Quand elle a des enfants, elle devient mère. Et divorce de ses parents. Car ses enfants, s’ils n’ont pas de mère, meurent.

CONCLUSION

Nous ne savons pas faire autrement que d’être dans une lignée.
Nous sommes 100% programmés par nos parents et arrière-grands-parents.  Nous sommes conditionnées par le vécu de nos ancêtres, (4 à 5 générations)  en réussites,  en inachevés en chagrins et peines, monstruosité, injustices, deuils, honte.
Nous sommes la concrétisation du projet de vie de nos arrières grands parents.
Aujourd’hui je prends 100% la responsabilité de ce que je suis.
En prendre conscience est le chemin vers la liberté,  en accepter la responsabilité, car je suis ici de mon plein gré, accepter que les décisions ont fait de moi l’adulte que je suis aujourd’hui me rend responsable. Mais responsables ne veut pas dire coupable, dirait Bernard Montaud… qui nous tient tous 100% innocents.

Donc je suis 100% libre.

Le travail sur l’arbre généalogique nous permet de comprendre l’inconscient familial, d’entrer « en étrange communauté de destin avec nos ancêtres » (Jung). Il ouvre la compréhension à ce que nous sommes : Unique Original Singulier.  Il répond à la question:  Où commence mon histoire ?

La Vie en héritage


Le bonheur est à notre portée, car, il n’est pas interdit d’être intelligent, et cultiver un bien vieillir peut passer par ce chemin de libération, de compréhension de notre histoire familiale.
Cette entité (la famille) est riche d’une histoire de famille, de traditions, de rites, d’habitudes et de croyances qui en gros n’appartiennent qu’à cette famille-là. C’est de tout cela qu’est riche notre inconscient familial.
C’est ainsi que vient toujours un temps dans nos vies où nous nous posons la question de ce que nous allons laisser à nos enfants.
Quel héritage allons-nous leur léguer, au-delà des biens matériels il nous faut aussi entrer dans cette question  :  La vie en héritage.
Et la bonne nouvelle c’est que tout ce que nous aurons réglé, compris, intégré, accepté, va soigner l’arbre et tous ces chagrins-là, ces peines, ces inachevés ne seront pas transmis à nos descendants.