RETOUR SUR L’INTERVENTION DE COLETTE ROUMANOFF

Publication du 3 février 2016
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invitée du week-end de novembre 2015

Colette est d’abord metteur en scène, donc s’adapte à l’évolution de son mari, atteint de la maladie d’Alzheimer. La pièce de théâtre dont Colette est l’auteur, « La confusionite », c’est « …de la dentelle »…. Certains aidants réagissent plus ou comme ils peuvent … en fonction de leurs représentations. Même phénomène dans la confrontation apportée par le théâtre forum.
Colette donne des réponses avec ce qu’elle est – beaucoup dans l’agir – énergie – « ne pas ajouter du malaise au malaise » – « chaque jour est un jour de bonheur » – la créativité, la force. Sa réponse est une réponse individualisée, qui agit sur le registre de l’environnement loin de l’ approche médicale
Colette est une intellectuelle qui peut transcender par le théâtre. Elle trouve de l’oxygène dans son activité de théâtre, ce qui n’est pas offert à tous les accompagnants.
Base théorique non médicale, mais efficace : le cognitif étant atteint, mise sur « sensation, impression, action ».
Les aidants peuvent s’autoriser à être créatifs un maximum. Soyons humbles devant les propositions des familles.
Le pouvoir de l’aidant : la maladie induit une perte de pouvoir du malade sur son environnement Et il y a un équilibre à trouver. Mais se questionner sur quelqu’un qui est dans le mal être, ce n’est pas seulement prendre le pouvoir, c’est peut être offrir une qualité de vie à quelqu’un qui est en souffrance. « Mes réponses ne sont que les miennes : ce n’est pas prendre le pouvoir sur l’autre. »
– Référence au film « Flore » : un cinéaste français raconte histoire de sa propre maman, comment elle a pu récupérer …
Colette est un exemple d’un aidant qui continue à se ressourcer…. Faut-il en avoir les moyens financiers? On peut dépasser cette question, en questionnant le « comment faire ».
Colette fait preuve d’un amour inconditionnel. Essentiel. Regard positif sur la maladie, mettre en avant les ressources des personnes…. Tolérance de la famille, des personnes qui vivent là, les intervenants, soignants…
Rappel de la démarche de Nicole Poirier et de l’approche « Carpe diem » au Québec.
Il s’agit d’une démarche en 11 pts sur le quotidien, selon une approche par résolution de problèmes adaptée aux troubles et par utilisation des compétences des personnes atteintes.
Les aidants sont beaucoup moins usés s’ils acceptent le changement de rôle, peuvent se dire que l’attitude de celui qui a un trouble du comportement n’est pas dirigée contre eux- Nécessite un cheminement personnel. Accepter que la personne ait une maladie, mais qu’elle soit toujours la personne qu’on a connue ; ne pas se mettre dans le deuil de la « personne d’avant ». Parfois difficile quand le discours ambiant est de se préparer au pire.